Votre progéniture n'a aucune motivation pour apprendre: que faire?

Quoi de plus préoccupant, pour les parents comme pour l'enseignant, qu'un enfant qui n'a aucune motivation pour apprendre? S'il s'agit souvent d'élèves souffrant de troubles d'apprentissage, d'autres facteurs peuvent également déclencher ce rejet de l'école.

Pourquoi ce manque de motivation?

De nombreuses raisons peuvent expliquer le refus d'aller à l’école. Après tout, votre enfant est comme tout le monde: certaines choses l'intéressent, d'autres non. C'est une situation on ne peut plus normale, et il n'y a donc pas lieu de se faire du souci si cela arrive. Il faut savoir que, chez les jeunes enfants, la motivation vient souvent de l'extérieur et ce, que la matière plaise ou non à l'enfant. Dès le premier jour d'école, beaucoup d'écoliers de primaire ont à cœur de faire plaisir au maître ou à la maîtresse ainsi qu'à leurs parents. Pour les motiver, rien de plus simple: des félicitations et de l'attention suffisent!

Les élèves plus âgés, qui parviennent à se motiver pour apprendre, ont en général compris qu'ils travaillent pour obtenir de bons résultats scolaires et donc pour leur avenir. Ils ne font l'impasse sur aucun sujet, même ceux qui les intéressent le moins. Il existe là aussi des trucs et astuces qui permettent de se motiver efficacement pour apprendre (nous reviendrons sur ce point un peu plus loin). Mais la situation est différente lorsque les enfants et les ados cessent tout bonnement d'apprendre, refusent de faire leurs devoirs et vont même jusqu'à faire l'école buissonnière.

Dans la plupart des cas, le manque de motivation n'est pas uniquement un manque d'intérêt. Parmi les causes les plus fréquentes: des difficultés familiales, des relations compliquées avec les autres enfants ou des problèmes psychologiques. Dans pareil cas, l'enfant nécessitera souvent l'aide d'un psychothérapeute pour retrouver l'envie d'aller à l'école et d'apprendre. Si, en revanche, la baisse de motivation chez l'enfant est liée à un sentiment d'impuissance face à ses difficultés en lecture ou en orthographe, une thérapie neurosensorielle pourra être envisagée.

A l'origine du manque de motivation: les troubles de l'apprentissage

A force d'échecs, l'enfant va peu à peu devenir passif et mal dans sa peau. En effet, rien n'est plus déroutant pour un enfant que de ne pas réussir à atteindre ses objectifs malgré tous ses efforts. A partir du moment où l'enfant se sent incompétent, il va rapidement jeter l'éponge et baisser les bras. Conséquence: sa motivation va dégringoler et c'est à peine s'il bougera le petit doigt pour améliorer la situation.

D'où l'importance de repérer le plus tôt possible les troubles spécifiques de l'apprentissage tels que la dyslexie (trouble de l’acquisition du langage écrit) et la dyscalculie (trouble du calcul) et ce, afin que l'enfant puisse apprendre à lire, écrire ou compter sans trop de difficultés. L'enfant doit être capable de maîtriser ces savoirs fondamentaux, ils lui serviront dans toutes les matières.

Un problème de concentration tel qu'un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) peut également être à l'origine du manque de motivation chez l'enfant. L'enfant peine à rester attentif et se laisse facilement distraire. Résultat: les mauvaises notes pleuvent et les félicitations se font rares… Alors, forcément, on se décourage! L'identification précoce des troubles et la prise de mesures thérapeutiques peuvent ici aussi aider l'enfant à s'en sortir.

Sortir du cercle vicieux

La thérapie neurosensorielle permet à l'enfant de retrouver confiance en lui et de vaincre sa peur de l'échec. Dans le cadre de celle-ci, les erreurs ne sont pas sanctionnées: l'enfant a le droit de se tromper. Dans cet environnement protégé, l'accent est mis sur l'écoute et la compréhension. Les erreurs permettent aux thérapeutes de cerner la façon dont l'enfant pense pour lui proposer ainsi les exercices et les outils thérapeutiques ad hoc. Il est essentiel que les enfants souffrant de troubles de l'apprentissage retrouvent confiance en eux en ayant l'impression de pouvoir agir. Ainsi, ils apprendront à croire en leurs capacités et, en se persuadant qu'ils peuvent accomplir quelque chose d'utile, ils retrouveront l'envie d'apprendre et d'aller à l'école.

Des exercices simples permettent d'obtenir de premiers résultats positifs, après quoi le niveau de difficulté augmente au fur et à mesure. A force de petites victoires, votre ado va reprendre confiance en lui et surmonter sa peur de l'échec, brisant ainsi le cercle vicieux.

Motivation pour l'école: conseils au quotidien

Les parents peuvent eux aussi apporter leur aide à l'enfant quand celui-ci ne manifeste plus aucune envie d'apprendre. Comment? Tout d'abord, essayez de lui mettre le moins possible la pression: il n'y a rien de pire pour la motivation, en particulier chez les enfants ayant des difficultés d'apprentissage. La chose à faire? L'aider! N'en faites pas trop quand même, le but n'est pas de vous transformer en prof du soir! Vous ne feriez qu'envenimer les choses. N'hésitez pas à demander conseil à des experts en cas de doute.

Par ailleurs, il est important que vous félicitiez votre enfant pour le travail fourni, et pas uniquement en cas de réussite, et ce même si le résultat n'est pas à la hauteur de vos espérances. Féliciter l'enfant est la meilleure façon de lui donner le goût du travail, de l'effort et du challenge. Evitez également de lui montrer votre impatience en cas d'échec.

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