Ecole et éducation
Isabelle: blogueuse Hello Family

Les disputes entre frères et sœurs

Je dois l'avouer d'emblée: mes deux filles de 2 et 4 ans sont encore un peu trop petites pour se disputer réellement. Nous n'échappons pas pour autant aux chamailleries: l'assiette avec l'ours ou le gobelet rose font, par exemple, d'excellentes pommes de discorde.

«Elle a eu plus de smarties!» «C'est elle qui m'a poussée!» «C'est ma poupée!» La grande déteste que sa petite sœur détruise ses constructions en Duplo. Ou qu'on lui demande de ranger aussi les affaires de sa cadette.

Parfois, c'est la jalousie qui parle. La petite montre les dents quand je regarde un livre avec elle et que la grande souhaite se joindre à nous. Elle ferme le livre d'un geste brusque et fait comprendre à sa sœur qu'elle veut sa maman pour elle toute seule. Quand elles doivent se partager la tour d'apprentissage à la cuisine, les criailleries reprennent de plus belle. Mes filles se poussent, se querellent. Chacune défend âprement son territoire à côté de maman.

Pendant mes moments de faiblesse, j'ai déjà envisagé de commander une deuxième tour d'apprentissage pour faire cesser les piailleries et ménager mes nerfs. Cela aurait simplifié les choses. Mais j'ai changé d'avis, car j'estime que mes filles doivent apprendre à partager et à se tolérer. Elles doivent accepter de se prêter à tour de rôle l'assiette avec l'ours et le gobelet rose. Elles doivent s'accommoder du fait que nous n'avons qu'une tour d'apprentissage et apprendre à gérer leur frustration.

Souvent, j'essaie d'engager la grande à faire des compromis et de faire diversion auprès de la petite. Et parfois, pour les petites disputes, on peut aussi laisser les enfants se chamailler sans intervenir. Je crois qu'il est important pour leur développement d'arriver à régler certains conflits sans l'aide des parents. On est trop souvent tenté d'arbitrer les disputes enfantines de notre point de vue d'adulte. Cela dit, dès que les enfants font usage de violence corporelle (coups, bousculade) ou verbale (insultes), je m'interpose. Mais cela n'arrive que très rarement. 

A côté des disputes et des scènes de jalousie, elles partagent aussi des moments de bonheur qui renforcent leurs liens. Quand elles se rendent visite au lit le matin pour se faire des câlins. Ou quand elles se prennent dans les bras pour se consoler. Quand elles jouent gentiment ensemble ou qu'elles courent déguisées à travers tout l'appartement. Quand la petite répète en babillant les paroles de son aînée et qu'elle la regarde, pleine d'admiration. Et quand la grande dit «je t'aime» à sa petite sœur. Ces marques de tendresse me comblent de bonheur.

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