Du jour au lendemain, elle n'avait plus qu'une idée en tête: regarder ce que sa maman faisait là-haut sur le plan de travail. Notre pédiatre nous a expliqué que les enfants veulent participer à la vie de la maison car c'est de cette manière qu'ils apprennent. J'ai alors commencé à porter ma fille sur le dos pour cuisiner. Nous étions toutes les deux gagnantes: j'avais les mains libres pour préparer le repas et ma fille pouvait toucher à tous les aliments qui l'intéressaient. A l'époque, elle avait un faible difficilement compréhensible pour les oignons et l'ail crus.
Quelques temps après, en navigant sur les réseaux sociaux, j'ai découvert l'existence des tours d'apprentissage. Il s'agit de meubles composites, entre la chaise haute et le marchepied sécurisé, qui permettent au jeune enfant de se tenir debout à hauteur du plan de travail et de participer à la préparation du repas. Participer à la manière d'un enfant de 1 an... C'est-à-dire jeter les aliments et les ustensiles par terre ou les plonger dans l'eau, attraper une poêle brûlante ou saisir le couteau japonais. J'ai donc rapidement mis un terme à l'expérience et j'ai recommencé à porter ma fille sur le dos.
Au cours de sa troisième année, notre fille s'est découvert une passion pour la pâtisserie. Et je ne parle pas de découper des biscuits avec un emporte-pièce – une activité qui la fait bâiller d'ennui au bout de quelques minutes. Non, je parle de doser et peser les ingrédients et de les mélanger. Cela est sans doute lié à l'entraînement de la coordination main-œil, mais il y a peu de choses qui ravissent autant ma fille que de mesurer 2 dl de lait et de peser 50 g de beurre et 450 g de farine. A l'aide d'une cuillère à soupe, s'entend. Le résultat? Une cuisine souillée jusqu'au plafond, mais une fillette heureuse. Et c'est tout ce qui compte pour moi.
Mais bon, pour l'instant, je préfère quand même porter son petit frère de 18 mois sur le dos quand je cuisine. Histoire de ménager mes nerfs...
