Alimentation bio, réduction du plastique, tri des déchets...

Nous le faisions déjà quand nous étions petits. Séparer l'aluminium, les bouteilles, le compost, le carton, le papier. Apporter les emballages en PET aux points de collecte. Le plastique aussi doit faire l'objet d'un tri sélectif pour être recyclé. En apprenant le tri aux enfants, on leur inculque les bons réflexes.

Il est difficile de repérer les produits de saison quand les magasins regorgent de denrées. Malgré tout, j'essaie de respecter le calendrier. En juin, je vais cueillir des fraises avec les enfants, en juillet, nous cueillons des myrtilles et en hiver, je leur explique que ce n'est pas la saison des tomates fraîches. J'intègre ces réflexions à notre quotidien et je n'achète que des produits de saison et, autant que possible, régionaux. Je pense que tout cela fait son chemin dans la tête des enfants. 

Je guette les labels bio et je répète aux enfants que les fruits et légumes sans pesticides sont meilleurs pour nous et pour les sols. Ils savent aussi que nous n'achetons que du papier recyclé. Il n'est pas aussi blanc que celui de l'école. Ils l'ont bien remarqué. Idem pour le papier toilette et le papier absorbant. Toujours recyclé. Nous leur expliquons que c'est pour protéger les arbres.

Depuis que nous trions le plastique, les enfants ont pris conscience de la quantité de plastique qui nous entoure. Nous cherchons donc tous ensemble des solutions pour réduire notre consommation de plastique. Plus de sacs en plastique. Maman a toujours son cabas ou son filet à provisions sur elle. Pour nettoyer, nous utilisons des brosses en bois, ou mieux, en bambou. Là aussi, il est possible de faire participer les enfants, par exemple en leur demandant de trouver des alternatives. 

Même quand on achète peu, on finit par accumuler des choses dont on n'a plus besoin. Nous les apportons alors à la brocante. Ou nous les offrons à nos amis, qui nous donnent en retour ce qu'ils n'utilisent plus. A la longue, ces trocs et ces échanges finissent par devenir une habitude. 

A-t-on vraiment besoin de la voiture? Ou peut-on prendre le bus? Faut-il vraiment prendre l'avion? Ou peut-on voyager en train? Rien que le fait d'aborder ces questions à la table du souper éveille la conscience des enfants.

Et ce n'est qu'un modeste début. Toutefois, j'essaie de ne pas être dogmatique. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Pour moi, il s'agit plutôt de rester attentif et d'explorer ses possibilités. On ne peut pas imposer à toute la population de fabriquer soi-même son déodorant, son gel douche ou sa lessive. Mais un coup d'œil sur la liste des ingrédients peut déjà faire la différence. On peut aussi décider d'acheter uniquement des produits sans microplastiques. Ou des produits ménagers biodégradables. Et pourquoi pas choisir un savon solide plutôt qu'un savon liquide conditionné dans une bouteille en plastique? 

Quand on souhaite éveiller la conscience de ses enfants, il suffit souvent de partager avec eux ses réflexions et ses convictions, de les impliquer dans nos actions et de leur demander leur avis: que peut faire notre famille? Où peut-elle s'améliorer? De quoi peut-elle se passer?