Qu’elle soit ou non programmée, une césarienne est une intervention chirurgicale plus lourde, réalisée sous anesthésie générale ou locale et pouvant durer 60 minutes, même si le bébé naît normalement après seulement cinq à dix minutes. Les risques liés à la césarienne ne sont certes plus comparables avec la situation au siècle passé, mais il reste que trois fois plus de femmes meurent lors d’une césarienne en urgence que lors d’un accouchement normal. Les complications possibles durant l’intervention et les conséquences pour la santé psychique de la femme doivent dès lors être prises en compte.
De nombreux avantages sont avancés pour la césarienne programmée par les défenseurs de la «césarienne élective» (césarienne demandée). Comme plusieurs grandes études l’ont démontré, le risque pour la mère dans le cas d’une césarienne programmée n’est pas plus élevé que dans le cas d’un accouchement par voie basse.
Le risque pour l’enfant dans le cas d’une césarienne programmée et sans complications n’est pas élevé. Statistiquement, il est même plus faible que dans le cas d’un accouchement par voie vaginale. Aussi certains accoucheurs disent-ils que la césarienne est la méthode d’accouchement la plus risquée pour la mère, mais la plus sûre pour l’enfant. Cependant, les nouveau-nés souffrent plus souvent de problèmes respiratoires, à savoir une forme légère du syndrome de détresse respiratoire. C’est pourquoi les voies respiratoires des bébés nés par césarienne doivent être soigneusement dégagées immédiatement après la naissance. Il est aussi très important que le cordon ombilical soit coupé le plus tard possible. En cas d’anesthésie générale, les anesthésistes veillent aussi très attentivement à administrer autant d’anesthésiants que nécessaire, mais à les limiter autant que possible pour que le nouveau-né n’en souffre pas.