C'est la petite musique qu'on entend souvent – et elle n'est pas sans fondement. Pourtant, les réseaux sociaux ne sont pas entièrement négatifs. Ils peuvent aussi faire du bien.
Bien sûr, nous aimerions tous que nos enfants passent leur temps libre en pleine nature, à jouer et gambader gaiement, avant de rentrer le soir épuisés, mais heureux, les habits maculés de terre et des feuilles plein les cheveux. Mais voilà: difficile pour la nature de rivaliser avec le potentiel vertigineux de distractions offertes par nos écrans. Quand nous étions enfants, on se ruait sur le téléphone après l'école pour appeler les copains et les copines avec qui on venait de passer la journée. On se donnait rendez-vous dehors pour aller grimper aux arbres. Nos enfants, eux, plongent dans les méandres des réseaux sociaux pour voir qui fait quoi dans leur entourage proche – et bien au-delà.
Cette évolution me comble-t-elle de joie? Non.
Mais les choses sont comme elles sont. Nous avons changé d'époque. Les réseaux sociaux font désormais partie de notre vie. Évidemment, on pourrait les interdire à nos enfants. Mais ce serait les exclure de la grande conversation numérique. Et aussi longtemps que nous ne vivrons pas en autarcie dans la forêt, il ne sera pas idiot de réfléchir aux moyens d'utiliser les réseaux sociaux de manière constructive.
D'après un rapport du World Internet Project, l'utilisation des réseaux sociaux est en augmentation constante et concerne environ 60 % des Internautes. La plupart utilisent les réseaux tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Les faits sont là. J'ai réalisé un sondage récemment: sur les 125 personnes interrogées, plus de 40 % ont nommé le risque d'addiction aux réseaux sociaux comme principal facteur de stress. Rien d'étonnant donc à ce que de nombreuses études se penchent sur les conséquences négatives des réseaux sur la santé mentale.
Pour ma part, j'utilise les réseaux sociaux très souvent, mais de façon très ciblée. Il m'arrive parfois d'y errer sans but particulier – et de m'agacer après coup d'y avoir perdu mon temps au lieu de lire ou de me promener. Mais cela reste assez rare. Comme les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de nos vies, j'ai pris le parti de m'informer aussi sur leurs atouts.
Comment optimiser notre comportement sur les réseaux pour augmenter notre bien-être et notre bonheur? Est-il possible de rendre l'utilisation des réseaux enrichissante pour nos enfants?
J'ai trouvé des réponses en creusant du côté de la psychologie positive. Je vais essayer de résumer rapidement. Il existe un modèle appelé PERMA, qui a été développé pour multiplier les émotions positives et augmenter le bien-être subjectif. Ce modèle peut être appliqué de diverses façons au quotidien. J'ai essayé de l'adapter à la thématique des réseaux sociaux et j'ai obtenu des résultats intéressants que j'aimerais partager avec vous.
Nous pouvons inculquer à nos enfants une utilisation plus consciente et plus ciblée des réseaux sociaux en tenant compte des points suivants: